Alors que les tensions s'intensifient dans le cadre du blocus frontalier orchestré par les camionneurs polonais, Kiev se prépare à évacuer les camionneurs ukrainiens bloqués dans le chaos. Le vice-ministre des infrastructures, Serhii Derkach, a annoncé cette mesure en invoquant l'aggravation des conditions et le manque de temps pour parvenir à un compromis. La situation a pris une tournure sinistre avec la mort d'un camionneur ukrainien qui attendait à la frontière le 23 novembre, le deuxième décès survenu pendant le blocus. Les autorités polonaises attribuent ces décès à des causes naturelles, mais des enquêtes sont en cours.
Le blocus, qui a débuté le 6 novembre pour protester contre la libéralisation des règles de transport de l'UE pour les camions ukrainiens, a provoqué des perturbations et des décès, ce qui a intensifié les tensions entre les deux parties. Les camionneurs polonais affirment que l'afflux de conducteurs ukrainiens nuit aux entreprises locales, ce que réfutent les responsables ukrainiens et les représentants de l'industrie. L'Union européenne a exhorté la Pologne à mettre fin au blocus, soulignant la nécessité d'une solution. Bien que les camionneurs polonais protestataires aient assuré que le blocus n'affecterait que les marchandises non essentielles, des rapports font état de retards pour les camions transportant de l'aide humanitaire et des marchandises essentielles.
La situation s'est encore aggravée avec l'instauration par les camionneurs slovaques d'un blocus parallèle à la frontière slovaque. Les négociations n'ont pas encore abouti à une solution et le blocus, qui en est à sa troisième semaine, continue d'avoir un impact sur les échanges commerciaux essentiels et sur le bien-être des camionneurs pris entre deux feux.
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